El museo Rodin, uno de los más prestigiosos, ubicado en el centro de París, reabre sus puertas con una propuesta de recuperación, después de la crisis.
Si no lees francés podes usar traductor, no te prives de un paseo alucinante por sus jardines con esculturas del autor y un recorrido por el interior de esta maravilla arquitectónica, y la mayor colección del gran escultor. RODIN desde tu casa.
Alors qu’il doit faire face à d’importantes pertes financières liées à la crise sanitaire, le musée Rodin peut compter sur la vente de nouveaux tirages originaux du sculpteur. Il pratique cette activité depuis son ouverture en 1919.
[Mise à jour : dans un communiqué diffusé ce jour, mercredi 8 juin, le musée Rodin a souhaité préciser que « cette activité [ndlr : la fonte et la vente de bronzes originaux] est aussi ancienne que l’institution, mais son développement n’est pas lié à la crise sanitaire » et que « face à la crise Covid-19, le musée compensera ces pertes par les réserves constituées par le passé grâce aux ventes de bronzes. »]
Après près de quatre mois de fermeture, le musée Rodin à Paris rouvre ses portes aujourd’hui, mardi 7 juillet. L’institution qui accueille habituellement 550 000 visiteurs par an, dont 75% d’étrangers, doit aujourd’hui encore restreindre ses capacités d’accueil, crise sanitaire oblige. À l’hôtel Biron, la reprise s’annonce tout particulièrement compliquée et marquée par une forte baisse de fréquentation. « Avant la crise sanitaire, tous nos voyants étaient au vert. Nous espérions dégager un bénéfice de 1,4 million cette année, ce sera une perte de 3 millions sur un budget de 11 », confiait Catherine Chevillot, la directrice du musée, au journal Les Échos, la veille de la réouverture.
L’institution de la rue de Varenne (VIIe arrondissement de Paris), qui possède près de 6 800 sculptures, 8 000 dessins, 10 000 photographies anciennes et 8 000 objets, doit aujourd’hui intensifie son activité de tirages de bronzes originaux pour faire face à la crise.
Un musée public qui s’autofinance
Musée national, né de la volonté de Rodin, l’hôtel Biron ne reçoit aucune subvention de l’État et doit donc s’autofinancer. Pour cela, il compte ordinairement sur les recettes de sa boutique, qui génère 1,5 million d’euros, de la billetterie, qui rapporte 3,5 millions d’euros, du restaurant et de la locations d’espaces qui permet un apport d’environ 1 million d’euros chaque année. S’ajoute à cela l’organisation d’expositions itinérantes de sa collection et la vente d’éditions originales en bronze de Rodin. Investie de la qualité d’ayant droit de l’artiste, l’institution est en effet chargée de la gestion de son oeuvre et dispose, depuis son ouverture en 1919, de droits de fonte qui génèrent aujourd’hui environ 30% de son budget. Ceux-ci, définis par l’artiste lui-même, fixent à 12 exemplaires la quantité maximum de tirages originaux par oeuvre. Bien que certains chefs-d’œuvre comme Le Penseur, Les Bourgeois de Calais ou encore Le Balzac aient déjà été tirés à leur quantité maximale, ce n’est pas le cas de toutes les sculptures de Rodin.
Rodin chez Gagosian
Avant la crise sanitaire, le musée écoulait environ une quarantaine de bronzes de l’artiste par an. Des ventes rares, généralement réservées à des collectionneurs et des institutions, qui permettaient de valoriser l’œuvre et la cote de l’artiste, dont deux sculptures avaient dernièrement trouvé acquéreurs pour 4,4 millions d’euros. Cette année, pour faire face à la crise, l’institution prévoit d’en proposer à la vente près de 130, en utilisant notamment un nouveau réseau, celui des galeries d’art. « Nous avons aussi passé des accords avec des galeries d’art contemporain en France, en région pour commencer. On essaiera à Londres l’an prochain, et nous avons une pièce chez Gagosian à New York, pour toucher une nouvelle clientèle », explique Catherine Chevillot au quotidien économique.
En parallèle, le musée Rodin lance des appels aux dons en ligne, une manière à développer toujours davantage son mécénat qui avait connu une augmentation de 70% l’an dernier grâce à un don de 1 million d’euros de la Caisse centrale de la réassurance.